BUT génie mécanique et productique

Pourquoi avoir choisi le BUT GMP ?

Aurore, bachelière STI2D, et Yassine, diplômé d’un bac général à dominante scientifique, ont tous deux choisi un BUT pour augmenter leurs chances d’intégrer une école d’ingénieurs. "En GMP, je retrouve mes matières préférées, les mathématiques et la mécanique, avec un programme moins théorique qu’en prépa", explique Yassine. Pour Aurore, c'est la conception et la production industrielle qui l'a motivée. "Lors des journées portes ouvertes, j'ai discuté avec des étudiants qui réalisaient un projet en atelier, ce qui a confirmé mon choix. Et je savais qu’on serait bien encadrés dans cet IUT moins grand que la moyenne."

Ce qui change par rapport au lycée ?

"Au lycée, on étudiait un objet existant, comme une cafetière, pour améliorer son autonomie. À l’IUT, on pense, on calcule et on fabrique tout de A à Z", décrit Yassine. Il découvre la simulation 3D, étudie les matériaux (les métaux et la plasturgie) et les procédés de fabrication (moulage, pliage, etc.). Les TP sont plus longs et les mathématiques, plus complexes. "J’ai du mal à appliquer les formules de calculs, les contrôles sont plus poussés qu’au lycée", confie Aurore. Enfin, le vocabulaire d’anglais est appliqué au matériel de productique (tour, fraiseuse, etc.).

On travaille la surface d'une pièce, puis on perce des trous à la bonne dimension, avec les bons outils. 

À quel rythme de travail a-t-il fallu s'adapter ?

Les cours théoriques sont plus denses, par bloc 2 heures. Résultat : Aurore révise de 2 à 3 heures par soir et parfois le week-end. "J’ai besoin de refaire des exercices à la maison, explique Yassine. Je ne peux plus me contenter de revoir les cours la veille des devoirs surveillés." À cela s’ajoute les TP de 4 heures. "Au début, c’était plutôt difficile pour certains de rester concentrés sur la durée. Mais vu le nombre de choses à maîtriser, c’est un temps nécessaire." 

J'aimerais ensuite intégrer une école d’ingénieurs pour me former à la conception automobile.

Quelles sont les matières préférées ?

Géométrie dans l’espace, intégrales... Yassine aime les mathématiques et la mécanique. "Et beaucoup moins l’électronique, l’automatique et la production ! Mais elles permettent de comprendre les problèmes que peuvent rencontrer les techniciens de réalisation que l'on va encadrer plus tard." Ce sont les matières que préfère Aurore, avec la conception sur logiciel 3D, sur des projets variés : un pion d’échec, puis un robot qui lance une balle, un autre qui marche "Iron Walk". Il sera présenté en concours. Pour cela les étudiants apprennent de nouveaux procédés de soudage.

Comment se déroule un TP ?

Un TP de production se prépare à la maison, en répondant à des questions d’analyse, avant de passer à l'atelier. L'objectif : fabriquer une pièce en 4 heures, à partir d’un bloc d’acier. "Il faut lui donner une taille et une forme précises, suivant un protocole et des schémas", expliquent les étudiants. En binôme, ils utilisent une imprimante 3D ou "usinent" les pièces sur des machines à commande manuelle et numériques, par étapes. "On travaille la surface, puis on perce des trous à la bonne dimension, avec les bons outils, en respectant une certaine vitesse de coupe." Ils rédigent parfois un compte-rendu.

Quel parcours choisi au sein du BUT ?

À partir de la 2^e année, le BUT GMP propose cinq parcours. En parcours innovation pour l'industrie, Aurore étudie les matériaux composites, carbones et recyclables. En parcours simulation numérique et réalité virtuelle, Yassine modélise la structure du robot marcheur. Cette année, il est devenu apprenti, motivé par le salaire et la pratique en entreprise. "Dans un groupe automobile, j’observe le travail des ingénieurs, techniciens et chefs d’atelier. Je fais aussi des simulations 3D de voitures et rédige des process de fabrication."

Et après ?

Aurore va réaliser deux stages au total. Elle recherche une entreprise automobile. "J'aimerais ensuite intégrer une école d’ingénieurs pour me former à la conception automobile." Après le BUT par apprentissage, Yassine est attiré par une formation d’ingénieurs spécialisée en mécanique, "pourquoi pas à l’UTC, dans une Insa, à l’école Sigma ou dans une ENS (école normale supérieure), et par alternance si possible."

Démarrage d'un TP de production. Les étudiants, encadrés par deux professeurs, portent des blouses et des chaussures de sécurité pour utiliser les machines industrielles.

Yassine a 4 heures pour creuser des cavités dans un bloc d’acier, sur une fraiseuse à commande numérique. Pour communiquer avec elle, c’est tout en anglais !

Les étudiants sont mis en situation professionnelle. Un problème d’usinage ? Il faut changer d’outil, en trouvant le foret adapté parmi un jeu d’outils de toute taille.

Se répartir les tâches, déceler l’origine d'un défaut et trouver la solution : ces ateliers apprennent la technique et le travail d’équipe.

Sous le contrôle des professeurs, l’usinage est lancé. La note de TP tiendra compte de la conformité de la pièce métallique aux dimensions attendues.

Retour en salle. Ce groupe apprend à concevoir un système d’engrenage, pour faire tourner des roues ensemble. Cela servira au prochain projet de robot.

Le dessin, c’est aussi des maths. Le groupe d’Aurore calcule le nombre de tours de ce roulement à billes, choisit les matériaux, l’assemblage... Et rédige un compte-rendu.

En fin de journée, Aurore révise ses cours à la bibliothèque universitaire. Une méthode infaillible : refaire les exercices de TD. Avis aux étudiants de 1re année !